Ma pratique examine la malléabilité de la mémoire en utilisant les documents, les discours et les photographies qui proviennent généralement de mon héritage familial.
Puisque créer des vestiges fictifs à partir d’objets, de documentations ou de reliques familiales est au coeur de ma démarche, j’utilise ces archives afin d'explorer l'oubli et l'inconnu dans une histoire familière. En créant de nouvelles représentations de ces vestiges à travers la peinture, je sélectionne les reliques dans lesquels les gens, les événements et les lieux décrits me sont étrangers. J'interviens en recadrant les images, en modifiant les traits des visages ou en éliminant certains éléments pour en créer de nouvelles versions altérées.
Je cherche à manipuler les récits familial pour faire ressortir les limites de la mémoire, tout en me concentrant sur la distorsion de ce qui est oublié ou remémoré. À l’aide de la proximité des tableaux avec leurs références originales, j’examine particulièrement la matérialité de l’objet photographique en relation à la peinture, tout en observant son rôle dans l’histoire familiale.
J’utilise le réalisme pour souligner la valeur fictive de la représentation en peinture en observant le lien entre l’art, la mémoire et l’histoire, tout en interrogeant le rôle de l’image dans la construction identitaire.
My practice examines the malleability of memory using documents, speeches and photographs that generally come from my family heritage.
Since creating fictive vestiges from objects, documentation or family relics is at the heart of my approach, I use these archives to explore the forgotten and the unknown in a familiar history. By creating new representations of these artifacts through painting, I select relics in which the people, events and places described are foreign to me. I intervene by cropping images, altering facial features or eliminating certain elements to create new, altered versions.
I seek to manipulate family narratives to bring out the limits of memory, while focusing on the distortion of what is forgotten or remembered. Using the proximity of the paintings to their original references, I specifically examine the materiality of the photographic object in relation to the painting, while observing its role in family history.
I use realism to underline the fictional value of representation in painting, observing the link between art, memory and history, while questioning the role of the image in the construction of identity.